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Arbres fruitiers et associations

Arbres fruitiers et associations

Nous expérimentons différentes variétés d’arbres fruitiers traditionnels, endémiques et non-endémiques.

En effet, de nombreux arbres qui étaient présent en Europe occidentale ont été repoussés par l’avancée des glaciers pour finalement être acculés à la barrière méditerranéenne.

IL est intéressant de pouvoir tester et réimplanter diverses variétés qui ont disparus mais aussi d’envisager d’autres variétés d’arbres fruitiers venant d’autres contrées voire d’autres continents.

Une attention toute particulière est portée sur le multiplication et la dispersion de ces variétés non endémiques pour éviter et mesurer leurs caractères invasifs.

Nos expérimentations portent essentiellement sur trois critères:

  • L’adaptation à la rusticité des Ardennes méridionales et aux changements climatiques.
  • Un voire plusieurs partie du végétal sont comestibles ou peuvent servir pour un usage de compagnon ou avoir une utilisation mise au service de l’ensemble (paillage, couvre-sol, biomasse).
  • Les plantes doivent-être vivaces afin de correspondre au contexte du Pré Don (pérennité au fil des années afin d’éviter le travail de semis/plantations d’espèces non vivaces nécessitant une présence continue et un travail intense (maraîchage).

Lors du design du Pré Don, une attention toute particulière à été portée aux associations en prenant en compte les objectifs du Pré Don, l’orientation, l’importance de port des arbres.

Le plan d’implantation permet une circulation adaptée aux outils utilisés comme un micro tracteur, une circulation évitant l’empreinte sur le sol (sous les arbres de préférence), une fluidité lors de formations/informations, un découpage en zones (zones de permacultures) mais aussi une vision esthétique voire artistique (“mandala“, mare minérale, point de vue).

Les espèces considérées et installées visent aussi à fournir une nourriture diversifiée et aux goûts acceptables tout en essayant une projection de parcours techniques semi-mécanisables tant par l’usage de la force humaine, animale et carbonée (micro-tracteur, porte outils à traction humain et animale).

Le design s’est efforcé de considérer également l’accueil d’animaux et l’usage de ceux-ci tant pour la biodiversité que pour les intérêts alimentaires et les amendements. De même, les chemins ont été prévus pour permettre l’accueil de logements éphémères et le déplacement du charroi nécessaire à l’implantation de lieux (serre, tiny house, yourth) et le déplacement de matières (intrants, productions, stockage).

Enfin, le Pré Don profite des éléments déjà en place (arbres et haies brises vents, sous-bois et relief) afin de tenter d’optimiser les emplacements pour se prémunir des conditions locales (vents du Nord et d’Est, écoulement gravitaires des eaux, rétention et récoltes des écoulements dus à l’activité humaine) et distances entre les lieux d’activités humaines suffisantes pour éviter les interférences humaines mais suffisamment proches pour éviter des déplacements trop longs.

Le jardin forêt étant une conception en 3D à contrario des cultures intensives ne s’érigeant souvent qu’en 2D (même si la vie du sol, souvent oubliée au point d’en détruire la structure est saturée d’intrants qui selon la littérature n’apportent pas à longue échéance, des bénéfices à l’écosystème), il nous semble évident de prendre en considération les déplacements dans cette troisième dimension.

En dehors de la dimension temporelle qu’il faut évidemment prendre aussi en compte et en ayant une approche systémique et donc holistique, la 3D issue de la forêt jardin s’inscrit avec une autre dimension dont il faut considérer: le dimension humaine tant au niveau de son empreinte que de l’organisation. Cela fait l’objet d’autres expérimentations.

L’objet de l’expérimentation des arbres fruitiers consiste donc à tester la viabilité d’arbres comestibles en prenant des mesures régulières. Mesures de croissances mais aussi de production tant au niveau de la qualité gustative que de l’apport en nutriments sains et régénérateurs.

Les mesures liées aux actions de l’exploitant sont nécessaires afin de déterminer l’impact de l’agriculture syntropique dans une contexte de jardin forêt.

Mesures effectuées sur les strates arborescentes (fichiers compressés). Chaque année fera l’objet de mesures au printemps et à l’automne au minimum afin d’avoir un suivi assez fidèle au fil des saisons.