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Serre Walipini

Serre Walipini

Cette expérimentation vise à réaliser une Serre Walipini.

Les hypothèses ayant aboutit à cette tentative partent du constat que la saison de culture s’interrompt presque durant 4 mois d’hiver. Alors que l’automne est propice à la préparation et le stockage des aliments de garde et la préparation de la croissance des légumes d’hiver, il serait intéressant de profiter de ce temps d’hivernage souvent consacré à la stratification et la préparation de la saison suivante (plans de cultures, tâches administratives, etc…), pour tenter de prolonger la production. En effet, les revenus de l’exploitant se réduisent ainsi que la moyenne annuelle. Du constat de cette vision peut-être simplifiée (et qui reste cependant en partie réaliste), il faut continuer à alimenter la population, de préférence avec du frais.

Aujourd’hui, lors de ces périodes moins prolixes, beaucoup de denrées viennent du bout du monde ou de cultures très artificielles (ce qui laisse supposer un appauvrissement de la qualité gustative et nutritive des aliments), il serait intéressant d’améliorer les méthodes et les infrastructures qui permettent de mieux lisser le chiffre d’affaire des exploitants et surtout qui assurent une meilleure souveraineté alimentaire pour les consommateurs.

Ici, le travaille d’expérimentation vise à prolonger la production d’aliments frais et aussi d’assurer le stockage des denrées. L’allongement est ainsi rendu probablement possible par l’utilisation de serre Walipini ou serre géothermique et dans un autre registre complémentaire, le stockage géothermique. Ce dernier point est développé dans une autre expérimentation complémentaire. Bref, l’idée est de pouvoir mesurer toutes les étapes de réalisation (les coûts, la mise en œuvre, l’exploitation et l’optimisation) en essayant d’apporter des pistes de solutions via la concpetion d’une serre walipini.

Le principe est de rassembler différentes techniques afin d’arriver à une infrastructure réalisable par une seule personne (moyennant un petite pelle mécanique, une foreuse, une scie et un marteau). La serre enterrée profitant de l’activité thermique de la terre (12° C à 2 m) pour maintenir une température susceptible de continuer à cultiver durant les mois de froid, combinée à un puits canadien (assurant la fraîcheur en été et l’apport de chaleur supplémentaire en hiver) et un puits canadien pour profiter de ce lissage des température en vue d’effectuer une culture en aquaponie tout au long de l’année.

La combinaison de ces techniques (et d’autres qui se présenteront) devrait permettre une meilleure rétribution des exploitants et de pouvoir alléger la difficulté du métier par une répartition plus large des revenus.

Les principes sont donnés par les schémas suivant:

Ces principes doivent encore être améliorés surtout concernant les dimensionnements (ventilation et fonctionnements thermodynamiques) et particulièrement la réalisation des parois pour garantir la résistance aux pressions latérales et éviter les éboulements.

Le dimensionnement des circuits d’aquaponie (6 cuves de 1m3) servent non seulement à la régulation thermique (tampon thermique) mais aussi  à utiliser la chaleur géothermique pour assurer la vie des poissons. Cela nécessite donc une optimisation des volumes et des flux d’eau. Une adduction électrique autonome est nécessaire pour alimenter les pompes, réguler les températures et fait l’objet d’une étude d’un système basé sur un Arduino équipé de sondes et de système de régulation élémentaire et “simple”.

Le dimensionnement du puits canadien (qui fait aussi office de trop plein en cas d’infiltration d’eau) nécessite également d’étudier plus profondément les capacités et le dimensionnement des pompes et des filtres.

Les coûts doivent être mesurés (utilisation d’éléments en bois standardisés, toiles et plaques de soutènements et de couvertures) afin de limiter au maximum la mécanisation et réduire les coûts.

Les défis des changements climatiques, géopolitiques montrent aujourd’hui qu’il est essentiel de trouver des moyens, des méthodes, des parcours techniques sous peine de perdre totalement notre souveraineté alimentaire. Cette perte risque d’induire assez directement la  réduction de notre indépendance et la sauvegarde de notre démocratie.

Les fluctuations climatiques (périodes paroxysmiques de sécheresses et de froid ou d’humidité) peuvent être adoucies par l’usage raisonné et soutenable de pratiques respectueuses de la nature et de l’homme (sans usage fossile par exemple qui maintient notre dépendance énergétique).

Les principes éthiques de la permaculture visant à se préoccuper des hommes, de la nature et du partage nous montrent l’indispensable nécessité de prendre soin des producteurs tout en prenant en compte la réalité des consommateurs (prix du panier alimentaire). L’équation est complexe et les variables d’ajustements de plus en plus restreintes. Il faut toutefois s’efforcer de garantir un prix acceptable autant pour le bien être du producteur que du consommateur par une action convergente. Le travail pédagogique vers une alimentation saine et locale et l’amélioration de l’efficacité sont intimement liés.

Plan de principe de la serre Walipini