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Un modèle de ferme bio intensive pour transformer l’agriculture mondiale

Un modèle de ferme bio intensive pour transformer l’agriculture mondiale

 

Le matin du 14 janvier 2024, le vice Premier ministre et Ministre fédéral, invité sur BelRTL (https://www.msn.com/fr-be/video/actualite/david-clarinval-%C3%A9tait-l-invit%C3%A9-rtlinfo-%C3%A0-7h50-ce-matin-sur-bel-rtl/vi-AA1ltL4G?ocid=socialshare), s’exprime sur le programme du MR et le rôle de la Présidence de la Belgique à l’Europe.

Il s’exprime sur l’importance de la sécurité Alimentaire de l’Europe et c’est enfin l’apparition d’une réelle priorité. Toutefois il dessine sa vision de l’agriculture où les drônes, les machiness sont au centre des objectifs d’une Europe autonome pour son alimentation. Il s’agit, pour lui, de permettre à l’Europe d’être concurrente vis-à-vis des autres régions du monde pour garantir sa résilience.

En réalité, l’autonomie finalement se résume à cette vision économique qui se réduit à la concurrence, aux mécanismes dont nous pouvons pourtant que constater les effets délétères. Même jusqu’à citer l’Argentine pour sa magnifique action d’autoriser les OGM, l’agriculture intensive. N’est-il pas clair que l’évolution de l’Argentine nous montre un avenir peu enviable non seulement pour l’humain mais également en termes de biodiversités, de société voire d’autonomie? Bref, le meilleur moyen de continuer à faire le « business as usual », sans changement de paradigme, sans un questionnement profond de nos actions.

Est-ce là la vision de nos représentants ? Certes, oui à la recherche, oui aux nouvelles technologies mais le vivant, la nature se résumeraient-elles à une vision économique. L’utopie d’un monde meilleur passerait-elle par la réduction du nombre d’agriculteurs au profit d’une mécanisation ? Les piliers de notre indépendance alimentaire se dessineraient-ils dans une concentration des moyens, une convergence des outils, une uniformisation des parcours mise au profit d’un petit nombre, d’une planification. Et pourtant, regardons simplement les effets de cette fuite en avant. A qui cela profite-t-il ? Est-ce futur qui nous attend, cette réalité hors sol de nos représentants ? Oui, nous sommes convaincus de la priorité d’une mobilisation massive de nos moyens pour développer une agriculture écosystémique où nous nous insérons dans ces 3 milliards d’années de R&D de la nature et où l’indépendance se base plutôt sur la diversité d’une autonomie locale et la multiplication des acteurs qui se traduit évidemment par une meilleure résilience de nos territoires, de nos lieux de vies.

Depuis le début de la sédentarisation et l’apparition de l’agriculture et de manière particulièrement accélérée depuis une centaine d’années, c’est ce que l’agriculture fait avec les résultats que nous constatons. Ce fameux « green deal » laisse espérer une transformation de notre rapport à l’alimentation et plus généralement au vivant, et nous continuons à voire l’agriculture comme une équation macro-économique. Oui, c’est certes une partie de notre futur alimentaire. Mais faut-il pour autant résumer notre autonomie à ces aspects ?

Et de continuer sur le bilan carbone favorable du nucléaire. L’apparence d’un solde carbone positif me semble ici encore une réduction fallacieuse poussée par les lobbies (Forum nucléaire par exemple) qui montre une efficacité incroyable dont le résultat est un retour sur l’exploitation de cette énergie. Il semble évident que les coûts de recherches et développements du nucléaire ne sont pas comptabilisés car ils ont émargé de budgets militaires, que les coûts de construction et surtout de réhabilitations des sites ne semblent pas non plus rentrer dans ces fameuses équations, oubliés dans l’énorme mensonges d’un bilan carbone soi-disant positif. Il suffit de regarder les coûts de réhabilitation des lieux d’exploitations, du stockage et de la gestion des déchets mais aussi du poids de cette exploitation sur le futur. Il est bien facile de faire porter ce poids sur l’avenir qui dans les équations est ignoré. Après moi, les mouches fussent-elle radioactives…

Je reste sans voix et triste de constater que beaucoup de nos représentants restent encore dans cette vision de notre présence sur la terre. Vision où seuls les ratios économiques rentrent en jeux et où l’évolution de la biodiversité, du climat restent de simples variables d’ajustement. Que cache cette fuite en avant ?

 

 

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