
Projet d’agroforesterie de Ville Vieille
Notre petit paradis de Ville Vieille, dans le département des Hautes-Alpes nous a bien résisté cette année.
Après un report de notre arrivée pour terminer la préparation du Jardin Forêt du Pré Don à notre absence, nous avons découvert le chemin d’entrée fortement dégradé par les pluies et orages intenses du printemps.
Impossible de monter à la bergerie et nous avons été aidé par Antoine, pour monter les bagages, l’eau, la nourriture.
Ensuite, la recherche d’un spécialiste disponible rapidement pour réhabiliter le chemin afin que nous puissions accueillir mon frère et mon fils. Bref, nous avons découvert des professionnels des travaux publics fantastiques.
Ensuite, après des rencontres humaines nourrissantes et surtout pleines de bienveillances, nous avons alors envisagé les étapes de création d’un havre de biodiversité et de production. Malheureusement, un mouvement inadapté amène à la déchirure des ligaments croisés suite à un blocage d’un fragment de ménisque. Et la seule optique est de revenir en Belgique afin de traiter le problème en profitant de la présence de la famille.
Sur le lieu nous avons effectué une série de mesures (photos et vidéos) afin de créer une ortho photos et un modèle de terrain afin de faciliter la mise en place des baissières, des déviations, des retenues et des planches de cultures inter lignes voire des espaces dédiés aux ovins.
La création d’une ortho photo de Ville Vieille permettra de créer avec le couple “QGIS”, “QField”, la base de travail permettant de créer un design au plus près du sol. La qualité devrait offrir quelques centimètres de précisions apportant le moyen de placer les éléments propices à la production et au suivi de celle-ci à partir d’un instant T0.
La création d’un modèle 3D devrait aussi permettre de créer la dynamique hydrologique de Ville Vieille. L’intérêt ici étant de pouvoir partir d’un bassin versant limité dans l’espace avec cependant deux torrents (l’un actif et l’autre passif) et d’imaginer les implantations nécessaires pour réduire les effets des conditions climatiques intenses. Le site expérimental est un parfait démonstrateur des différents outils possibles (baissières, barrages filtrant et Castor Mimétiques, réserve d’eau, captation adaptée, systèmes d’irrigations gravitaires, micro irrigation, canaux de répartitions et de déviations) et les d’en mesurer les effets induits au fil de temps.
Le modèle 3D prend un certain temps pour se charger… (115 MBytes).
Il s’agit d’environ 12 hectares (site principal) composés de terrains anciennement cultivés (lavandes et un peu de céréales) mais aussi de bois dont la biodiversité est importante, de zones humides potentielles (et provisoires actuellement), de zones rocheuses qui comportent de nombreuses variétés de plantes et animaux, il sera possible aussi de réserver des zones dédiées à la néguentropie, à l’agropastoralisme mais aussi aux tests de variétés d’arbres et vivaces adaptées ou adaptables. C’est pour moi, un terrain au potentiel important pour et suffisamment grand pour tenter plusieurs approches.
Une expédition sera probablement nécessaire encore cette année afin de quantifier les travaux, les matériaux, les arbres et plantes à envisager mais aussi déterminer les sondes et lieux de mesures afin d’en faire le suivi au fil du temps et j’espère avec l’aide du monde scientifique et surtout local.
Affaire à suivre.