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Perturbateurs et régulateurs.

Perturbateurs et régulateurs.

Et si l’herbe et les fougères étaient des perturbatrices et des sources de biomasses en agriculture syntropique.

Pourquoi ne pas considérer l’herbe comme initiatrice de perturbations en climat Ardennais?

En effet, l’utilisation de ces ressources naturelles abondantes et souvent considérées comme embêtantes ne seraient-elles pas justement source de perturbation? A l’instar du tournesol et/ou du maïs qui ne sont pas réellement adaptés à notre climat froid et humide, ne faut-il pas investiguer du côté de nos graminées dont l’herbe voire la fougère?

Nous utilisons déjà l’herbe pour le foin et les céréales comme source de paille. Sous leurs formes séchées, elles constituent déjà un fourrage et un paillage largement utilisé. Ainsi, sous sa forme verte, elle vient s’ajouter comme complément pour les cultures et comme nourriture azotée pour le sol et pour nos compostes. Alors pourquoi pas comme perturbateur ? Devenant ainsi une source importante de biomasse. Aujourd’hui déjà, nous utilisons l’herbe comme complément alimentaire pour nos cultures. Nous l’utilisons aussi comme nourriture pour les gastéropodes friants de nos légumes. Et enfin, comme biomasse intégrée dans nos compostes. Il n’y a qu’un pas pour aller plus loin.

A tester, vérifier et enfin créer un parcours technique qui s’insère dans les méthodes de l’agriculture syntropique. Il faut évidemment trouver le/les régulateurs face à la vigueur de ces graminés. Il est probablement judicieux d’observer la nature. Comme un livre ouvert, elle nous montre les options, les possibilités, les opportunités dans chaque région, dans chaque profil hydrologique et climacique. Profitons de ce fantastique professeur pour créer notre demain !

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Quand des cochons nains remplacent les herbicides dans les vignes

https://www.lefigaro.fr/conso/quand-des-cochons-nains-remplacent-les-herbicides-dans-les-vignes-20230222

Le cochon « Kunekune » coche toutes les cases.

Dans la région bordelaise, Olivier Zébic, consultant viticole, expérimente une idée insolite : substituer les herbicides par des cochons nains de Nouvelle-Zélande. Le résultat est au-delà de ses attentes.

C’est une expérience qui pourrait changer beaucoup de choses dans la profession. Consultant viticole de métier, Olivier Zébic a peut-être trouvé la solution contre l’utilisation des herbicides dans les vignes. À l’été 2021, avec l’accord d’un vigneron du Bordelais, il a remplacé les produits chimiques par des cochons nains pour désherber ses vignes. Cette race, appelée «Kunekune», est originaire de Nouvelle-Zélande. En voie d’extinction dans les années 80, le «Kunekune» a la particularité de ne mesurer qu’une quarantaine de centimètres.

Un véritable aspirateur à mauvaises herbes

« Au tout début, lorsque j’ai proposé l’idée, ça faisait sourire. Dans l’imaginaire des gens un cochon c’est gros, ça casse et ça retourne tout. Sauf qu’avec des versions miniatures, on n’a pas ce problème ! », résume le consultant viticole. « Ce n’est pas moi qui ai eu l’idée, je l’ai développée », renchérit-il. Depuis quelques années, une grande partie des vignerons tentent de prendre leur indépendance vis-à-vis des herbicides. Oui, mais comment ? « Une fois que le constat est posé, que faire ? En viticulture, on est constamment dans une impasse technique » pose Olivier Zébic. « Les outils détruisent les pieds de vigne, les sols et transportent les maladies. »

Le petit cochon, lui, coche toutes les cases. « Étant donné qu’il est petit, il peut faire le tour des pieds de vigne. La machine elle, ne peut pas le faire. À cause (ou grâce) à sa petite taille, le Kunekune ne peut pas atteindre les grappes de raisin », précise le consultant. À la fin des vendanges, le résultat est sans appel : plus aucune mauvaise herbe à l’horizon ! « Ça nettoie tout ! Aucun autre animal, aucune machine ne peut faire ce que ces cochons font », assure-t-il. Et de continuer : « Mais ce qu’il y a de plus incroyable, c’est qu’ils mangent les racines des mauvaises herbes. »

Créer un cercle vertueux

Pour Olivier Zébic, le cochon «Kunekune» pourrait même dépasser les attentes : « On s’est rendu compte que les cochons mangeaient les feuilles de vigne mortes. C’est un super avantage car sur ces feuilles, il y a un champignon nocif pour les vignes : le mildiou. Il se transmet d’anciennes à nouvelles vignes chaque année lorsque les beaux jours arrivent. Nous allons donc placer des capteurs dans les vignes afin de comparer les résultats avec/sans cochons et nous en tirerons des conclusions ». L’hypothèse d’Olivier Zébic, c’est que ces cochons soient de véritables moyens naturels contre le mildiou.

Au début de l’expérience à l’été 2021, on comptait sur l’exploitation bordelaise une dizaine de cochons pour désherber les centaines d’hectares du domaine. Aujourd’hui on compte environ soixante têtes. Une belle réussite, qui attise la curiosité. Le consultant viticole affirme recevoir des centaines de demandes vis-à-vis de ces cochons miraculeux. Mais pour le moment : « On est encore dans l’expérimentation. On ne vend pas les cochons. Il y a quelques élevages de Kunekune en France et il faudrait continuer sur cette voie-là », pose-t-il.

Si ces cochons s’avèrent être très utiles lors des vendanges à la fin de l’été, qu’en faire le reste de l’année ? Olivier Zébic réfléchit encore sur le sujet : « Si on doit développer une activité là-dessus, il faudra beaucoup de cochons, c’est certain ! » Le principal problème, c’est que les vignerons n’ont pas le temps de s’occuper des cochons toute l’année. « On pourrait peut-être exploiter la viande de cochon » hypothétise Olivier Zébic. Aujourd’hui, les sourires qu’a essuyés Olivier Zébic au début de son aventure ont disparu : les mauvaises herbes elles, ont du souci à se faire.