Rucher conservatoire
Il y a quelques années, nous avions 7 ruches situées à Faulx-les-Tombes.
Au fur et à mesure, perturbées par les néonicotinoïdes, les abeilles ont commencé à ne plus revenir. Le rucher était composé de 2 ruches issues de la région et récupérées à Gesves et deux autres ruches de la région de Gembloux et enfin, trois ruches venant de Diegem (un pilote de ligne devenu sensible aux venin d’abeilles).
Magnifique travail des abeilles en plein centre du verger. Pollinisations des arbres, production de miel et des produits de la ruche… Bref, un bonheur avant de déchanter face à la culture intensive du Colza et d’autres cultures généreusement aspergées d’insecticides, fongicides et autres produits que l’abeille concentre par son travail jusqu’à en mourir…
Aujourd’hui après avoir visité d’autres ruchers, écouté ceux qui se préoccupent de ces merveilleux insectes, il nous semble important d’expérimenter de nouvelles méthodes ou d’en évaluer l’incidence sur les populations d’abeilles.
Au lieu de récolter une grande partie des réserves pour l’hiver, nous pensons laisser la majorité de la production de miel aux abeilles. Non seulement, nous laissons ce merveilleux produit à leurs propriétaires mais en plus nous allons essayer de rendre leur hivernage plus facile et la construction de leurs habitat plus ergonomique.
Afin d’éviter les zones de froid (les coins d’une ruche parallélépipédique), nous allons envisager des ruches rondes et située à plus d’un mètre de hauteur.
N’oublions pas non plus l’intérêt de garder un fond de ruche organique pour réduire la population de Varoase. Nous allons également essayer de favoriser la réaction génétique de la mise au froid des essaims (pratique testée dans la périphérie de Paris avec succès) pour renforcer les abeilles vis-à-vis de ses prédateurs et parasites.
Enfin, il nous semble essentiel de favoriser la pollinisation de nos arbres par leur présence. Comment ne pas envisager un rucher dans un jardin forêt?
Nous avons rencontré, lors de nos formations, des expérimentateurs qui nous inspirent.
Le principe de la ruche ronde suspendue, créée par nos amis en Drôme Dioise (Manfred) est surprenant. Basée sur des ruches standard (donc carrée), il a adapté une structure ronde insérée dans la ruche standard.
Nous avons, à l’occasion de la fête des récoltes à Shaltin (chez Armony, Marie et Maxime), rencontré le concepteur d’un autre modèle de ruche ronde.
Conçue avec un toit végétal (tampon thermique), une trappe didactique, une récolte raisonnée et raisonnable de miel, un interventionnisme minium (foutons leur la paix!) et une corps de ruche avec des supports d’aide au démarrage des galettes de cire par les abeilles) et enfin, un fond de ruche contenant un milieux humique, habitat de prédateurs aux varoases (pour éviter qu’ils remontent).
Un travail délicat, des jointures et une précision d’assemblage exemplaire, il ne nous reste plus qu’à collaborer voire améliorer la conception (si c’est possible) et finalement implanter au moins deux ruches pour analyser le comportement des abeilles, les récoltes et le traitement des maladies.
Les plans et les mesures seront placées régulièrement dans les mises à jour de cette page.