Evolution des planches de cultures interlignes
Dans le cadre des essais destinés à essayer de trouver des alternatives au travail chronophage de désherbage (entre 60% et 80% du temps au champs pour les maraîchers) et dans le contexte d’un jardin forêt, nous testons la création de couvres-sols vivaces, comestibles et générateurs de biomasse.
Ces trois critères, dans notre climat d’Ardennes méridionales, reste assez limité. En effet, sans compter sur les gelées tardives, l’humidité de l’automne et de l’hiver, le climat Européen et particulièrement celui des Ardennes se modifie d’années en années. Les périodes de sécheresses, de canicules et l’augmentation des épisodes extrêmes (humidité particulièrement) nous maintiennent dans l’incertitude de l’évolution climatique et des variétés potentiellement intéressantes tant pour l’alimentation humaine (ou animale) que pour la génération de biomasse susceptible d’apporter l’équilibre du sol ou pour le moins de l’améliorer.
Un travail sur la création d’outils à propulsion humaine ou animale se déroule en parallèle afin de faciliter l’exploitation des planches interlignes et de permettre un travail plus rapide et plus ergonomique.
Les mesures sont collationnées dans des tableaux qui seront déposés dans l’espace bioblio du site en Commons. Les plans et les analyses des outils outils y seront également déposés (coûts, temps de mise en oeuvre, facilités, adaptabilités,…)
Nous avons actuellement des cornouillers de Canada, des égopodes géants, des canneberges, des fraisiers d’Alaska, des mûrier Nord Américains, des théiers, des campanules et bientôt des épinards du Caucase. D’autres variétés de couvres-sols sont en évaluation en gardant les critères de départ (vivace, comestible, biomasse).
Les interlignes de 20m de long et de 92cm de large (80 cm efficaces sans le passe pied), sont normalisés pour permettre des effets d’échelles et l’usage d’outils normalisés. Les dimensions visent à s’adapter aux caractéristiques des exploitants (le planches permettent un accès manuel respectant les latéralité humaines (longueurs des bras) et respectent au mieux la biodiversité (des planches trop longues reviennent à une monoculture qui ne nous semble pas favorable à la biodiversité et à éviter la propagation de maladies.
EN fonction des couvres-sol, un paillage avec du chanvre (neutre et silice) et des copeaux d’épicéas (acide) entoure les jeunes plants et le solde de la planche est recouvert des déchets de tontes (fraîche) du jardin privé du Pré Don.
Ce paillage devrait permettre d’éviter les arrosages fréquents et apporter au sol la couverture nécessaire à la création d’humus et à la vie du sol. De plus les déchets de tontes apportent également de l’azote au sol et devraient attirer les gastéropodes.