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Permaculture Agricole
Qui mangera quoi demain?

Qui mangera quoi demain?

Peut être une image de 3 personnes et texte qui dit ’8&9 &9 DEC. QUI MANGERA QUOI DEMAIN? QUI LE PRODUIRA? NEUFCHÂTEAU ESPACE29 AGRICULTEURS, MANGEURS, ACTEURS SOCIAUX: RENCONTRONS-NOUS VENDREDI 8 SAMEDI 9 LES CONSTATS LUTTONS CONTRE L'IMPUISSANCE Journée: Journée: Histoire etétat lieuxde 'agriculture Alimentation: d'une démarche individuelle véritable démocratie construction de propositions. Arbitrages etmises oeuvre actions collectives. Apéro-démod'outils Soirée: Repas Journées animées par soirée Fabriek Paysanne musique live! Û prixcoûtant réservation L'atelier paysan PLACE À L'ACTION! Plus d'infos et inscriptions (souhaitées, places limitées) +32.63.42.47.27 jimdo.com/quimangeraquoi facebook.com/quimangeraquoi Lat OXFAM Magasinsdumonde M MENEURS LUXEMBOURC MAP N1: NathalieMonfort culture.be FEDERATON’

Lors de ces rencontres, nous avons eu la chance de rencontrer de nombreux acteurs liés, de près ou de loin, à l’alimentation,  à la production, à la transformation et ceux qui préparent nos repas.

Non seulement, l’Ateliers Paysan nous a embarqué dans l’histoire de la paysannerie mais également nous avons pu visiter les méandres de la politique agricole. Magnifique mise en perspective, menée par un excellent conteur.

De réflexions sur l’avenir alimentaire, nous sommes passés par l’idée d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation (SSA) pour finir par des ateliers aboutissant à des actions concrètes.

Cette plongée dans le passé, le présent et l’avenir confortent nos impressions et nos constatations qu’il y a urgence à mobiliser le maximum de personnes. Il nous semble de plus en plus évident que notre travail de recherche peut apporter des clefs et suscite des interrogations.

Quelles sont les constations relatives à l’évolution de notre société concernant le besoin phréatique qu’est l’alimentation ?

Le constat, au fil de nos rencontres avec les producteurs (maraîchers, agriculteurs, éleveurs) mais aussi avec ceux qui transforment et ceux qui proposent les produits aux citoyens est plus qu’alarmant. Les maraîchers s’épuisent et disparaissent petit à petit, les exploitations agricoles deviennent de plus en plus grandes et les savoirs faire disparaissent au profit d’une agriculture au service de l’enrichissement de quelques personnes. Il suffit de lire les statistiques Wallonne comme celles des pays limitrophes pour constater cette érosion du tissu paysan.

Face à cette évolution des pourvoyeurs de notre alimentation, telle deux courbes qui se croisent, les changements climatiques rendent de plus en plus difficile de produire avec des rendements viables et durables. La biodiversité s’écroule en ayant pour conséquence une fragilité accrue face aux fluctuations des conditions de vie. Les conséquences s’entrechoquent dans une spirale dangereuse, létale pour le vivant dont nous sommes.

Quant à ceux qui transforment les productions pour la conservations ou qui préparent ces repas qui nous nourrissent, ils disparaissent aussi lentement, faisant face à des acteurs industriels qui s’éloignent de la fonction essentielle de fournir une alimentation qui ne nuit pas et loin de l’optimisation fournie par une nature construite sur des millions d’années de recherches et développements.

N’oublions pas les effets d’une alimentation de plus en plus éloignée des besoins physiologiques de l’être humain. Les pathologies induites sont nombreuses, les risques épidémiologiques, les sous-produits polluants. De même pour la Sécurité Sociale, la Mobilité, l’Energie, la Santé Mentale, tous ces domaines sont directement et négativement impactés. Les coûts ne sont pas évalués voire même envisagés.

L’ensemble des systèmes, dans une valse néfaste, ne se résume pas à des courbes, ni a des modèles mais aussi à des êtres, des systèmes complexes et mouvants.

L’érosion est-elle due à un manque de formation, de sensibilisation, de connaissances, de … ?

Bien évidemment, l’origine de cette distorsion est plurielle. Chaque élément apporte sa pierre à l’édifice. Certains points doivent pourtant être traités afin de limiter les dangers, l’évolution vers un chaos indescriptible. Vu l’urgence de la situation, il est aujourd’hui nécessaire de donner des priorités sur des domaines systémiques et structuraux.

Sans production suffisante, sans ces mains à l’œuvre dans la création d’une nourriture saine ou du moins qui ne nuit pas à la santé, rien d’autre de sera possible, faute de combattant. Aujourd’hui, plus de 90% des citoyens sont nourrit grâce à l’évolution des pratiques agricoles conventionnelle. Imaginez la disparition brutale de ces pratiques agricoles qui dépendent de quelques facteurs connus (ne citons que deux importants comme la pétrochimie et l’exploitation minière). Plus le nombre de sources est limité, plus le risque est grand !

Il est illusoire d’imaginer que nos concitoyens seront nourris s’il n’y a pas une détermination à créer ces lieux où se fabriquent nos aliments. Or, au regard de l’évolution décrite ci-dessus, c’est plutôt le contraire. Pourquoi ?

Ceux qui prennent la responsabilité de produire pour alimenter les autres s’épuisent et ne sont pas récompensés pour le travail qu’ils fournissent. Comment pourrons-nous nourrir la population s’il n’y a plus d’Hommes pour le faire et pour l’amener aux bouches. Il y a donc deux voies qui me semblent nécessaires : la recherche et le développement pour s’approcher de l’intelligence du vivant et issu de cette recherche et développement, la formation d’un maximum de mains pour accompagner le vivant.

En résumé, il est impératif de mettre en place un vaste et ambitieux programme de recherche et développement sous peine de ne pas pouvoir affronter les changements que nous avons par ailleurs induit et de faciliter les savoir faires et savoir être des acteurs de la production c’est-à-dire les agriculteurs et transformateurs

Il ne s’agit pas de maintenir artificiellement par des subsides (comme la PAC) une agriculture qui s’affranchit de la terre, du vivant mais bien d’accompagner ce vivant qui a eu le temps (des millions d’années de R&D) de peaufiner sont efficacité. Car n’oublions pas, le vivant ne se résume pas à des ilots isolés et indépendants. Non, tout est dépendant !

Donc, il ne faut plus tergiverser. Nos démocraties, nos sociétés, notre tissu social risque de s’évaporer si nous ne mettons pas un maximum de personnes à la responsabilité de rechercher de meilleures manières de s’intégrer dans l’aventure du vivant et de former un maximum de citoyens à rejoindre la terre nourricière. Equation difficile car il faut passer d’une approche concentrique, une érosion systémique vers une biodiversité et une multiplicité des acteurs.

Aujourd’hui, remettons les amateurs (ceux qui ne vivent pas de leur production) au centre de la R&D et favorisons la création de lieux de production respectant le biotope c’est dire la production locale et variée (à l’inverse de monoculture favorisant l’érosion de la diversité). Le monde politique, issu de la volonté populaire et au service de celle-ci, doit prendre conscience de l’urgence et mettre les outils en place pour remettre nos territoires aux mains du plus grand nombre pour pouvoir assurer l’alimentation et le modèle sociétal qui nous convient.

  • Ceux qui ont des terrains, mettez-en au service de la R&D et de la formation.
  • Ceux qui cultivent, partager vos espaces pour ceux qui doivent s’installer.
  • Ceux qui décident des orientations portés par les autres électeurs, portez l’intérêt collectif sur les besoins phréatiques.