Plantation des premiers arbres
Après réception des premiers arbres en provenance de la pépinière Lemaire (Ciney), de la pépinière ArboPlants (Nassogne) et du Centre agroforestier de Michamps (Bastogne), nous avons classé les arbres en les disposant autour du Jardin Mandala afin de préparer leur distribution. Travail de patience et de précision car il faut vérifier les cultivars, les variétés, la quantité, ceux qui manquent, ceux qui sont de trop. L’importance d’associer les variétés, en respectant un maximum notre design, en fonction des apports (azote, AFI, ombrage, rhizosphère, direction des vents, ensoleillement, rusticité, etc…), demande beaucoup de rigueur et nous impose de devoir traquer les erreurs. La confiance et la communication à établir avec les pépiniéristes est prépondérante.
Entretemps, avec la mini-pelle, nous avons commencé à creuser les trous. L’idée étant de descendre à au moins 50 cm (godet de 40 cm), d’une largeur et d’une longueur de 100 cm pour contenir les paniers anti-campagnols. Bien vite, après les premiers arbres en racines nues (fruitiers principalement), nous nous rendons compte qu’il n’est pas nécessaire de faire de si grands trous. Ainsi, nous gardons 50 cm de profondeur mais nous laissons un cône de terre remuée au fond, sur lequel nous déposons les racines étalées. Nous commençons à avoir un peu plus de précision avec la mini-pelle et nous pouvons maintenant reprendre la terre (lourde des pluies) et déposer cette dernière directement dans le panier maintenu ouvert.
En réalité, comme le confinement nous empêche d’accueillir une session de plantation avec les amis (prévue et finalement annulée), nous devons nous préserver et éviter les excès dont celui de reboucher des trous. Soyons économes de notre énergie, comme nous montre la nature et dans l’esprit de la permaculture. De plus, avec le bras de la mini-pelle, nous enfonçons les tuteurs (250 cm) avec suffisamment de précision pour ne pas devoir les renforcer avec une masse.
L’aide bienvenue de nos enfants, de Papy toujours partant, nous permet de souffler un peu car face à l’ampleur des travaux, nous étions un peu démoralisés. Leur présence nous a fait beaucoup de bien.
Le grand carré (en haut, à droite), la maison, les planches et au centre les deux chambres de visite (citerne et filtre).
Les allers et venues pour chercher les commandes chez les pépiniéristes sont chronophages et nous sommes parfois frustrés de ne pas consacrer de temps à discuter avec Simon Linard de chez ArboPlants (Nassogne) qui propose des variétés d’arbres particulières. La disponibilité des arbres n’est pas grande, car ces dernières années ont été défavorables (sécheresses) et les subsides réévalués à la hausse par la Région Wallonne ont incités les gens à planter, mais ont aussi vidé les stocks. Partout où nous sommes allés avant de finaliser notre choix de pépinéristes, la situation était similaire. D’autant plus que nous étions exigeants sur les porte-greffes, leur provenance, l’adaptation à la région et l’origine des greffons.
Lors des plantations, nous avons eu l’aide de Christine et de Françoise (des amies qui ont suivi la formation de design en permaculture avec nous). Efficacité, gentillesse et courage car la pluie, intense, s’était invitée et la boue était omniprésente (suite aux travaux et à la manipulation de terre gorgée d’eau). Il faut aussi mettre en avant Papy qui a été présent de nombreuses fois pour façonner les paniers avec Simon, réaliser avec Bastien la protection anti-campagnols de la haie de 100 m et nous a aidé au tri et à la répartition des arbres.
Le grand verger (à droite), le Jardin Mandala, les planches et la serre et le petit verger (à gauche).
Nous avons eu aussi la belle surprise de pouvoir bénéficier de 4,5 tonnes de compost, évidemment bienvenu lors de la mise en terre des arbres qui s’accompagne d’environ 50 l de compost et d’une poignée de terre provenant de la forêt avoisinante pour favoriser le développement des mycorhises. Ce thé de forêt est un apport simple mais efficace pour accélérer le reprise des arbres (enfin, l’expérience nous le dira, car certains arbres n’ont pas reçu ce thé et nous essayerons d’en tirer des informations).
Finalement, après cette semaine de congés consacrée à la plantation, nous avons repris le télétravail et espacé nos interventions d’autant plus que les conditions météo se sont dégradées pour finalement neiger, en cette fin décembre. Une belle aventure de plantation et un repos hivernal qui nous force à la patience en attendant les beaux jours.
Le nord du petit verger.
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