
Implications scientifiques!
Echange sur LinkedIn avec Philippe Baret
Professeur à la Faculté des bioingénieurs de l’Université catholique de Louvain
Le 12 mars Pascal Beaujeant a envoyé le message suivant à 16:52
Pascal Beaujeant 16:52
Bonsoir,
Nous organisons le Festival des Jardins-forêts du 21 septembre 2025 au 28 septembre 2025. (Https://www.festivaldesjardinsforets.be).
Par ailleurs, sur le site du Pré Don (https://predon.be) nous essayons d’expérimenter la culture de céréales jardinées et des planches en agriculture syntropique.
Nous pourrions en parler et pourquoi pas envisager des collaborations?
Recevez nos salutations distinguées.
Anne et Pascal
0478330622
Le 13 mars Philippe Baret a envoyé le message suivant à 13:00
Philippe Baret 13:00
Merci pour votre message mais je ne connais rien à ces deux sujets. Vous pourriez peut-être contacter Benjamin Dumont à Gembloux. Bien cordialement.
Quel étonnement que d’avoir cette réponse (c’est déjà bien d’avoir une réponse) aussi lacunaire venant du directeur de recherche de Sytra – UCLouvain (Accueil – Sytra, transition of food systems).
Même si le jardin-forêt (la forêt comestible, Edible Forest Garden) peut être ignoré de certains scientifiques (ce qui semble déjà étrange venant de spécialistes), cela laisse penser que les trois axes des objets d’études de Sytra font déjà l’impasse sur au moins un élément de production et ne parlons pas de la chaîne de valeur alimentaires ni des trajectoires de transition (dixit le site de Sytra). L’expérience vécue montre que le jardin forêt rempli tous les critères qui devraient susciter un minimum d’attentions.
Attitude pour le moins étrange qui suscite le questionnement sur l’approche scientifique et les analyses et recherches multidimensionnelles, l’interdisciplinarité, l’approche participative et la multiplicité des échelles (dixit toujours le site de Sytra).
Tout est alors envisageable pour justifier cette réponse étrange.
Certes, mon ego est touché et pourtant je voudrais tant être accompagné voire remarqué par une aide scientifique, méthodique, ouverte. Or, même si la recherche ne peut s’embarrasser de projets qui vont au-delà d’une thèse (financement, suivi), l’étude du vivant ne peut pas se réduire à quelques années d’analyses… Les rythmes du vivant ne s’embarrassent pas de nos contingences humaines. D’autant plus qu’il ne s’agit pas uniquement d’une approche biologique mais aussi sociologique, psychologique (transitions) et techniques (chaînes de valeur alimentaires). L’interdisciplinarité est essentielle pour avoir une approche systémique ou holistique. Le jardin forêt serait-il un épiphénomène ? Je ne pense pas !
Or, le terrain de jeu de 2 hectares du Pré Don (comme d’autres d’ailleurs dont certains en gestations dans un partenariat Industries-Privés sur plusieurs dizaines d’hectares), partant d’un instant T0 me semble pourtant très favorable à une analyse pertinente ou l’évolution des paramètres initiaux sont mesurables au fil du temps (T1, T2, …) dans une approche participative (la charge d’entretiens, d’achats d’espèces et variétés, l’infrastructure) et la multiplicité des échelles (2 hectares, 46 hectares, 15 hectares,…).
Alors, est-ce de beaux mots ?
Je ne pense pas car les publications, les travaux issus de Sytra semblent tous intéressants, pertinents.