
Céréales jardinées, néguentropie, croissances et productions
En ce mois de juin 2025, après de longues semaines de sécheresses, même si c’est reès tardif, nous avons ensemencé nos parcelles pour l’expérimentation de céréales jardinées.

L’idée est de travailler avec l’association Triticum pour déterminer dans des profils climatiques et pédologiques différents, la croissance la récolte et la production de céréales anciennes. Cette science citoyenne correspond parfaitement à l’importance que nous portons aux amateurs qui peuvent s’autoriser des échecs, des tentatives parfois infructueuses mais qui peuvent, dans leur contexte local, apporter des pistes et de mesures. Ces pistes et mesures sont autant de chances à la robustesse, à la souveraineté de nos territoires et plus largement de nos pays.
Les céréales anciennes (Seigle, Épeautre, Avoine, Blés) sont généralement porteurs de moins de Gluten et pourtant productifs. Les semis n’ont pu se faire que tardivement vu les conditions climatiques et l’ensoleillement trop important.


Nous avons donc décidé de semer sur les planches préparées à cet effet, les différentes graines. Notre souhait est aussi de récolter un maximum pour la nourriture (poules principalement et plus tard farines) et la constitution d’une réserve de graines anciennes. Malgré les messages envoyés, nous n’avons malheureusement pas eu de retour de l’association Belge spécialisée dans l’expérimentation d’espèces anciennes. Nous allons essayer d’autres variétés anciennes dès que nous aurons reçu les semences “paysannes”.
La deuxième phase du Projet permacole du Pré Don (1 ha) servira d’espaces tests. Cette zone (prairie pâturée) dont les grandes lignes du design a déjà été réalisé reprendra certains principes comme les tortues, une micro forêt comestible, des bordures et lisières, une double haie (d’un côté fourragère et de l’autre alimentaire) et des espaces aquatiques.
Nous avons également travaillé à une planche en néguentropie (syntropie) permettant d’expérimenter dans une situation agroforestière, la MILPA (Maïs, Tournesol, Haricots) de différentes variétés et en y ajoutant des pommes de terres et un couvre sol (luzerne/moutarde). Les perturbations viendront rapidement nous l’espérons avec des mesures de croissances et de la contextualisation (proximité de certains arbres, de certains couvres)sols, de plantes sacrificielles.

Nous remarquons cependant, cette année, une production de fruits et petits fruit assez intense. Cependant, avec la sécheresse sévère du printemps, beaucoup de fruits avortent ou n’arrivent pas à maturité. Une part importante est aussi accaparée par les oiseaux qui reviennent en abondance dans le jardin-forêt. C’est magnifique.
Les mares semblent maintenant habitées par des batraciens qui nous font l’honneur de leurs chants et nous préservent des moustiques avec les chauves souris.
Affaire à suivre évidemment.