Période d’analyseDes
Début 2019, nous commençons à envisager le design de notre parcelle. Les outils ne manquent pas et il nous faut choisir ceux-ci en respectant certains de nos principes, en ce compris les moyens informatiques, les systèmes énergétiques, notre empreinte carbone et la réutilisation de l’existant.
Nous avions commencé à utiliser Sketchup, logiciel qui était encore à l’époque gratuit dans sa plus simple version qui nous convenait parfaitement. Il permettait de réaliser le design du domaine du Pré Don en ayant un logiciel de 2D/3D correct, puissant et complet. Malheureusement, ce logiciel a été vendu (par Google) et est devenu commercial et payant. L’avantage de Sketchup était principalement dans la communauté de participants, la richesse et la rapidité de prise en main.
Les plans de la zone 0 (la maison) étant déjà faits (au millimètre), il suffisait d’extrapoler et de travailler sur l’environnement. La puissance de l’application devient, vu la charge en différents matériaux et en complexité, de plus en plus lente. Il fallait donc trouver une autre solution pour que notre travail puisse être utilisé par d’autres, dans l’esprit des commons.
Nous nous sommes mis en recherche de la perle rare (ce ne fut pas simple !) pour finalement aboutir à un logiciel open source, gratuit et favorisant le partage de pratiques et, il faut le souligner, très complet en termes de permaculture. Finalement, ce n’est plus un logiciel orienté architecture, mais bien un logiciel de permaculture que nous avons trouvé.
Open Jardin, même s’il n’est plus beaucoup supporté par ses développeurs initiaux, reste ouvert et porte des potentialités qui nous semblent capitales pour aider et améliorer tant les aspects de design que ceux de maintenance d’un projet de permaculture agroécologique.
Ensuite, nous avons travaillé conjointement avec Open Street Map pour améliorer et compléter la précision de la parcelle. De ce côté aussi, les potentialités sont réellement intéressantes. Non seulement nous mettons à la disposition nos travaux, mais en plus les contributeurs nous aident lorsque cela ne fonctionne pas bien.
Enfin, pour compléter nos trouvailles, nous avons effectué des recherches sur les bases de données de botanistes afin de bénéficier d’un socle de connaissances commun, intégré et facile à utiliser par nos futurs co-expérimentateurs. Télé Botanica se révéla être un incontournable, mais il fallait s’habituer à la terminologie et pouvoir intégrer toutes ces informations dans notre logiciel “phare”, c’est-à-dire Open Jardin.
Nos pérégrinations nous ont amené à découvrir des pépites comme celle développée par une association de permaculture québécoise qui renseignent des plantes continentales dont la rusticité est similaire à celle de nos contrées. Bref, l’avantage de cette compilation est de pouvoir non seulement amener une taxonomie francophone et relativement complète, mais aussi d’amender cette taxonomie par des associations de plantes.
Le travail ontologique reste encore à peaufiner, mais cela donne envie de co-construire et de partager nos expérimentations aux autres.